Le Multimédia Dans L'Internet

LE SON

  • 1 - Le format MIDI
  • 3 - Le format RealAudio
  • 2 - Le format WAVE
  • 4 - Les formats à bases de Modules
  • Le texte et l'illustration ne suffisent plus !

    Actuellement les pages Web sont plus que couramment sonores. L'insertion d'un son ou d'une musique dans une page Web se fait en trois principales étapes qui sont le choix de la source, le choix de la méthode d'insertion du son, (c'est à dire le choix du type de fichiers) et finalement l'édition du code en HTML*.

    Le choix de la source se fait par le concepteur du site, selon son goût, et nous n'interviendrons pas ici.

    Traitons directement le dernier point : l'édition du code en HTML, celle-ci est basique et tout le monde peut générer les codes même sans notions de programmation. La méthode la plus simple consiste à ajouter au script de la page la balise :

    <BGSOUND="nomdufichierson" LOOP=infinite>

    dans ce cas le son se répétera tant que le visiteur restera sur la page. Une deuxième méthode simple qui cette fois-ci va permettre à l'utilisateur de contrôler le son est tout simplement de placer la balise :

    <EMBED="nomdufichierson">

    Pour sonoriser une page Web, la partie programmation n'est donc pas un obstacle, surtout avec les nombreux assistants de construction de pages Web existant actuellement. Nous citerons par exemple dans le domaine du Freeware le programme Arachnophilia de Paul LUTUS disponible à l'adresse : http://www.arachnoid.com.

    Le second point par contre, le choix du type de fichier, c'est à dire de la technique de diffusion du son, est beaucoup plus délicat. Il existe un très grand nombre de technologies différentes et elles sont en constante évolution. Nous allons ici faire l'inventaire des principales techniques utilisées en les étudiant toutes suivant le même plan, qui servira donc de méthode de comparaison. Nous expliquerons toujours en conclusion de chaque "mini" étude, les cas les plus fréquents d'utilisation de la technique étudiée.

    Il faut tout d'abord distinguer deux catégories de format de son :

    Comme notre étude a pour cadre l'Internet, nous nous limiterons aux fichiers que l'on peut lire en temps réel sur l’Internet, c’est à dire qui ne nécessitent aucun téléchargement (ou un téléchargement très court, limité à quelques secondes…).

     

      1. Les formats de partitions
      2. Les fichiers aux formats de partitions ne sont pas constitués de son. Les fichiers sont composés des partitions, de l'instrument et du volume à jouer. Cela explique donc leur petite taille.

        La carte son de l'ordinateur qui lit le fichier va synthétiser le son voulu à partir de la partition et de l'instrument souhaité. Actuellement même des cartes son anciennes sont capables de réaliser cette émulation : elles le font à partir d'une table d'ondes, ou pour les modèles les plus performants, à partir de réductions mathématiques des différentes sonorités.

        Le principal problème des formats de partitions est que la qualité du son dépendra de la performance de la carte son : sur les ordinateurs possédant des cartes d'entrée de gamme, un " beau " son de piano pourra être entendu comme un son de clavecin !

         

        1. Le format General MIDI
        2.  

          1. Description
          2. Le MIDI (Music Instrument Digital Interface) est un format de partitions ; les fichiers de type Midi sont donc de petites tailles et tout à fait adaptés à l’Internet.

            Le standard Midi a été créé à l'origine pour la communication entre les ordinateurs et les synthétiseurs. Lorsqu'une note est jouée, une commande MIDI est envoyée à l'interface MIDI de la carte son. Celle-ci décrit l'un des 16 canaux de sortie qui détermine l'instrument utilisé, la hauteur de la note et son volume.

            Les instruments standards ont été définis par l'International MIDI Association (IMA). Cela permet d'obtenir une relative homogénéité de restitution entre les différentes cartes son. Cependant, il reste possible d'assigner à un canal un instrument issu d'une banque de sons (adjointe ou non à la carte son) par l'intermédiaire d'une commande MIDI. On comprend donc pourquoi avec le format MIDI on ne joue que des musiques. Le format MIDI ne permet pas, par exemple, de restituer la voix humaine.

            Pour obtenir des sons au format MIDI entièrement gratuits, allez par exemple aux adresses :

            http://studio.le-village.com/cybermat

            http://perso.wanadoo.fr/midinet

            http://perso.club-internet.fr/zicos/ulmamidi.

             

          3. Lecteur de fichiers MIDI
          4. Le format MIDI étant parfaitement adapté, il est devenu l'un des formats de fichiers les plus rencontrés sur Internet : tous les programmes, tous les navigateurs le reconnaissent… Aucun Plug-in n'est donc nécessaire à la lecture de ce type de fichier.

            Les lecteurs de fichiers MIDI sont très nombreux. Nous citerons le célèbre Microsoft ActiveMovie.

            Le fameux ActiveMovie.

            Rappelons également qu'un lecteur MIDI est toujours fourni avec une carte son. Par exemple pour la carte son Creative Sound Blaster AWE64, le lecteur fourni est Creative MIDI.

            Le lecteur MIDI de Creative Labs.

          5. Création de fichiers MIDI

        Il existe principalement deux moyens pour éditer un fichier au format Midi. Le premier, le plus répandu, est la réalisation directe à l'aide d'un synthétiseur. Le second est la réalisation à partir d'un logiciel ; il en existe beaucoup et sur toutes les plates-formes. Citons par exemple l'un des plus célèbres : Cubase Audio de Steinberg.

        A retenir…

        Le format General Midi est donc idéal pour les musiques sur Internet. Il ne requiert que peu de place sur le disque puisqu'il ne définit qu'une suite de commande MIDI destinée à la carte son. La qualité dépend fortement de la carte son de l'ordinateur qui lit le fichier.

         

      3. Les formats d'échantillons sonores
      4. Les formats d'échantillons sonores n'ont pas recours à une interprétation de la carte son. On ne numérise plus les notes de musique mais la musique elle même ! Les données sonores sont une représentation digitale d'un signal analogique, qui est typiquement représenté sous la forme d'une onde.

        Lorsqu'un son est enregistré, des échantillons, ou samples, de la forme de l'onde sont capturés à intervalles réguliers. Sur le schéma suivant, les échantillons sont représentés par les barres oranges.

        La qualité du son dépend de la quantité d'informations contenue dans chaque sample, c'est à dire de la fréquence d'enregistrement, mesurée en Kilohertz (KHz).

        Les samples sont habituellement enregistrés en 8 bits (mono) ou 16 bits (stéréo), à une fréquence de 11 KHz, 22 KHz ou 44 KHz. La qualité C.D. Audio est caractérisée par un enregistrement en 16 bits à 48 KHz. Toute sonorité, "naturelle" ou non (c'est à dire aussi complexe qu'elle soit : la voix par exemple), peut ainsi être enregistrée. En pratique, la qualité de restitution ne dépendra que du format de fichier et du taux de compression choisis. Nous allons expliquer ici les principales technologies utilisées.

         

        1. Le format Wave
          1. Description
          2. Le format Wave est la propriété de Microsoft. Il est devenu usuel sur toutes les plates-formes. Pour les machines travaillant sur une plate-forme Microsoft, le Wave ne nécessite aucun plug-in. Pour les autres, il existe tous les plug-in assurant l'universalité de ce format. Comme ce format est présent partout, il est devenu un standard et il est donc très facile d'utilisation.

            Il existe en fait de nombreux Codecs* (codeurs/décodeurs) qui transforment ce format. Pour que tous les internautes* puissent entendre un son au format Wave, il est préférable d'opter pour le Codec PCM, qui est de loin le plus répandu. Si l'on opte pour un autre Codec plus "exotique", les visiteurs qui ne le possèdent pas, ne pourront pas lire le son en question.

            La grande force de ce format de son est la qualité de son rendu qui varie, comme on le souhaite, jusqu'à la qualité C.D. audio.

             

          3. Lecteur de fichiers Wave
          4. Le Wave étant universel comme nous l'avons expliqué auparavant, il est très facile de trouver un programme pour lire des fichiers de ce type. Citons, par exemple, le simple Magnétophone livré en standard avec Windows.

             

          5. Création de fichiers Wave

          Pour éditer des fichiers son au format Wave, il existe un très grand nombre d'utilitaires, citons à nouveau le plus simple et le plus courant :

          Le Magnétophone de Windows.

          A retenir…

          Le format Wave est donc idéal pour les sons courts, les extraits sonores… La qualité pourra être très élevée (jusqu'à la qualité C.D.). Il permet la restitution de toute sonorité. Par contre, le format Wave peut être très gourmand en espace disque : une minute de son analogique, enregistré en qualité C.D. Audio, peut nécessiter plusieurs Mega-octets d'espace disque.

           

        2. Le format AIFF
        3. Le format AIFF a les mêmes caractéristiques que le format Wave. La différence entre les deux est que le format Wave appartient à Microsoft, alors que le format AIFF est la propriété d’Apple.

          A retenir…

          Le format AIFF est idéal pour les sons courts, les extraits sonores, avec, si cela est souhaité, une excellente qualité. Il est à utiliser sur un site Web uniquement si l'on est sûr que la plus grande partie des visiteurs travaillera sur Macintosh.

           

        4. Le son en temps réel sur l'Internet
        5. Cela fait seulement 3 ans que l’on sait diffuser du son en direct sur l’Internet. Cette technique s’appelle le streaming*.

          Elle consiste à envoyer le son par vague, c’est à dire par petites séquences. Actuellement, il est possible de suivre un concert, une interview, ou la diffusion d’une radio en direct sur l’Internet. Cette technologie n'est limitée que par l’éventuelle surcharge d’un site qui détériore considérablement la qualité de réception. Elle a été lancée par : RealNetworks , qui est actuellement le leader du marché, mais elle a bien sûr été reprise par d’autres...

          1. Le format Real Audio
          2. Description

            Le format Real Audio est la propriété de RealNetworks. Il a été entièrement conçu pour l’Internet. Il permet d'y écouter des fichiers relativement lourds* quasiment en temps réel.

            En rentrant dans une page utilisant la technologie RealNetworks, le navigateur charge le fichier pendant une à deux secondes, puis la lecture de celui-ci est lancée directement pendant son téléchargement : le visiteur a donc l'impression d'avoir déjà tout chargé. Ce format répond à un besoin : sonoriser une page Web en temps réel, avec une musique, lorsque cette dernière ne peut pas être jouée uniquement avec des notes (c'est à dire que l'on ne peut pas utiliser un format de partition, pour des voix par exemple ou pour un extrait d'une chanson dont on n'a pas les notes…).

            L'une des applications les plus impressionnantes de cette technologie est l'écoute de radio en temps réelle sur le Web. Testez par exemple les adresses : http://www.rtl2.fr/ ou http://www.nrj.fr/index30.html.

             

            Lecteur de fichiers Real Audio

            Comme le Real Audio est un format propriétaire, pour lire des fichiers de ce format, il est nécessaire de posséder un lecteur de RealNetworks, et il n'en existe qu'un : RealPlayer (disponible toutefois en différentes versions).

            Il est téléchargeable gratuitement sur le site de RealNetworks : http://www.real.com/.

            La version la plus connue est la version 5 (cf. photo). RealNetworks présente depuis peu une nouvelle version de son logiciel (version G2) qui permet de lire des programmes audio mais aussi vidéo en temps réel sur l’Internet. La version G2 est la version standard, elle est gratuite. La version G2-plus, plus performante, est disponible pour 29,99$.

            Les différents lecteurs RealNetworks seront développés dans le chapitre Vidéo.

             

            Création de fichiers Real Audio

            Pour créer des fichiers dans ce format il est nécessaire d'utiliser des outils de RealNetworks. L'application, déjà ancienne, la plus connue pour réaliser ce type de fichiers est gratuite et se nomme RealEncoder. RealNetworks présente également, depuis peu, trois nouvelles applications servant à créer des fichiers RealAudio et RealVideo. Il s'agit de RealProducer, qui est gratuit, de RealProducer Plus, qui est un produit plus professionnel, plus performant, (il permet entre autre d'avoir une plus large audience mais coûte 149,95$), et de RealProducer Pro, destiné aux professionnels de l'Internet et qui coûte 499$.

            L'application demande de sélectionner la source sonore qui peut être un fichier au format Wave ou un son que l'on enregistre directement avec son ordinateur. Il faut alors choisir le type de son que l'on va compresser, car l'application utilise des algorithmes différents selon que l'on compresse de la voix ou de la musique.

            Finalement, il faut choisir les différents types de connections supportés. En effet, cela varie selon le modem et la bande passante. Par défaut le fichier est optimisé pour des débits de 28,8 et 56 kbit/s. Pendant la lecture, RealPlayer (le lecteur de fichier Real Audio) va choisir lui-même la qualité sonore la mieux adaptée à votre bande passante : c'est le gros avantage de la technologie RealNetworks.

             

            A retenir…

            Le format Real Audio est idéal pour sonoriser une page Web avec une musique complexe comprenant par exemple des voix. L'avantage révolutionnaire de la technologie de RealNetworks est le son en temps réel ! La lecture commence directement pendant le téléchargement. C’est le logiciel utilisant la technique du streaming le plus utilisé sur l'Internet.

             

          3. Le format QuickTime

        Apple a modifié son célèbre programme QuickTime pour que ce dernier soit capable de lire aussi bien de la vidéo que du son en temps réel sur l'Internet. Ce produit serait de qualité équivalente à RealPlayer. Néanmoins, le format QuickTime est utilisé que très rarement pour la diffusion de son en streaming.

         

      5. Un format intermédiaire : le format de modules
      6.  

        1. Description
        2. Le format de modules est un format intermédiaire entre les formats à partitions et les formats à échantillons. Le format de modules est un format à partitions qui a comme différents instruments des échantillons. A chaque note est affectée une suite de commandes caractérisant la hauteur de la note, son volume, son maintien... et éventuellement des effets particuliers tels que vibrato, trémolo, arpèges... Le format de modules permet donc d'aller plus loin que le format MIDI.

          Il n'existe pas un unique type de fichier ayant un format de modules. Il y en a plus de 13, tous copiant le principe du premier né : le format MOD. C'est pourquoi nous centrerons notre étude sur ce type de fichier.

        3. Lecteur de fichiers de modules
        4. Nous ne prendrons en compte que les lecteurs capables de s'intégrer en tant que plug-in à un navigateur. Remarquons qu'il existe une très grande quantité de lecteurs (supportant d'ailleurs la lecture d'un grand nombre de types de fichiers de modules), mais que nous n'en avons trouvé que peu répondant à notre critère.

          Il s'agit tout d'abord de Mod Plugin 1.91, développé par Olivier Lapicque, pour les 3 principaux navigateurs : Communicator, Internet Explorer et Opéra, sous Windows 95/98/NT. Il permet de lire les fichiers de type : MOD, NST, STM, XM, IT, 669, FAR, MDL et WAV. Il est téléchargeable sur le site : http://web.ukonline.co.uk/r.bolton/modplug/home.html.

           

          Le Mod Plugin 1.91 en action…

          Il existe également d'autres plug-in disponibles pour Macintosh et OS/2 Warp, par exemple : DSM Plugin disponible à l'adresse http://www.spilk.org/dsm et DSMI Plugin disponible à l'adresse . http://www.polsci.wvu.edu/Henry/Madbrain.

           

        5. Création de fichiers de modules

    Chaque type de module a son (ou ses) propre(s) éditeur(s) de modules. Le type de fichier MOD en a le plus grand nombre, citons : SoundTracker, ProTracker,
    FastTracker I,

    Ils sont généralement dans le domaine du shareware ; il est donc permis de les tester. Citons également : pour le type XM, FastTracker II, pour le type 669, Composer 669, pour le type STM, SoundTracker 2, …

    A retenir…

    Le type de fichiers de Modules est un très bon compromis entre les types de fichiers à partitions et les types de fichiers à échantillons. Il permet d'aboutir à un produit de très bonne qualité et ne requiert que peu d'espace disque. Il est donc parfaitement adapté à l'Internet qu'il devrait conquérir bientôt. Pour l'instant, ce type de fichiers est encore anecdotique sur le Web.



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